Le Nord découvre la frite automatique

Le Nord découvre la frite automatique


Les puristes ne sont pas convaincus. Et pourtant, les distributeurs de frites automatisés « Just Fries » semblent intéresser les exploitants, y compris outre-atlantique. Sur le trottoir de la rue du Quesnoy à Valenciennes, la machine, qui vient d’être installée, ressemble à n’importe quel distributeur de boissons. Pour deux euros, et après un concert de bruits de friture, elle accouche d’un petit pot en plastique contenant 150 grammes de frites chaudes.

Si l’on en croit Sylvie Dé­maret, exploitante de cette machine à Valenciennes et chargée par la société Prolave de vendre le produit dans la région, l’automate répond aux besoins pressants des consommateurs nocturnes. Elle souhaite convaincre d’éventuels exploitants : « Il faut vendre une dizaine de portions par jour pendant soixante mois, et la machine de 18 900 euros est payée. » Laurent Tercero, PDG de Prolave, évoque les contrats juteux décrochés grâce à « Just Fries » : « Un grand groupe pétrolier français a signé un contrat-cadre, pour environ 500 automates. Et, avec un investisseur amé­ricain, nous mettons en place une chaîne de fabrication à Chicago pour pouvoir abreuver les fast-foods. »

Des considérations commerciales qui n’inquiètent pas Bernard Lefèvre, président de l’Union belge des frituristes professionnels : « Les nombreuses tentatives d’automatiser la production de frites nous font sourire. » Même en réponse aux fringales nocturnes ? « Si vous avez un creux la nuit, mangez une pomme. Et allez chercher une portion le lendemain chez un vrai frituriste ! »