allemand refusait de parler en français avec les autorités en France ! C'est le comportement du coucou prédateur qui expulse du nid son occupant légitime, selon le principe « ce qui est à moi, m'appartient, et ce qui est à toi est négociable ! ». Cette arrogance des francophones à toujours vouloir adapter le pays où ils s'installent à eux-mêmes est insupportable. Nous Flamands de France parlons en connaisseurs ! Nous sommes aujourd'hui considérés comme une minorité CHEZ NOUS ! Une « Communauté » parmi d'autres ! La Flandre est un Kosovo en devenir dont nous serions les Serbes…! Ceci, dans l'indifférence absolue, voire l'hostilité sourde, des défenseurs des Droits de l'Homme, pour qui les Peuples sont des résurgences réactionnaires du passé, qu'il faut dissoudre dans le métissage forcé et l'uniformisation avec l'appui de lois liberticides pour les tenir en silence !
Les Flamands du nord doivent impérativement être fermes sur Brussel/Bruxelles, sous peine de voir la tâche d'huile francophone (et l'idéologie jacobine consubstantielle à cette langue !) s'étendre progressivement à toutes les villes de Flandre jusqu'au Littoral !
Ils doivent peut-être aussi admettre qu'on peut être Flamand et francophone. J'y reviendrai.
« De taal is niet gans het volk ! », « la langue n'est pas tout le peuple ! » (JM GANTOIS)
Si la langue constitue le facteur essentiel de l'identité d'un peuple, elle n'en constitue pas le facteur unique. Font aussi partie de notre identité flamande: les peuples fondateurs communs (Germano-belges, Saxons, Francs Saliens, Frisons, etc.), 15 siècles d'Histoire partagée, la géographie, les paysages, le climat, l'architecture, la gastronomie, les traditions et fêtes populaires, le système de valeurs, la conception du monde, les caractéristiques sociologiques, démographiques, religieuses, la même émotion devant le même drapeau, notre Lion des Flandres, etc. Et surtout cet indéfinissable sentiment d'appartenance commune qui n'a pas besoin de langue pour s'exprimer !
La réduction d'une identité à une langue s'appelle le « réductionnisme linguistique » et constitue une caractéristique typiquement jacobine, qu'on trouve aussi parfois chez les Flamands du Nord, de leur pays, paient aujourd'hui l'addition.et nous le déplorons, même si nous le comprenons. En fonction de ce principe, un « non européen » immigré à Antwerpen/Anvers, parfaitement néerlandophone serait « flamand » alors qu'un Van Den…quelconque d'Hazebrouck ou de Steenvoorde (…ou de Brussel/Bruxelles !) ayant perdu l'usage de la langue de ses ancêtres ne le serait plus ? Toujours en fonction de ce principe, lorsque le dernier locuteur flamandophone du Westhoek aura disparu, est-ce à dire que la Flandre et le peuple flamand de France auront totalement disparu ? Absurde !
Cette idée d'Etat-Nation (un peuple, une langue), est un héritage de la Révolution française qui a pollué nos régions septentrionales où le bi- et le multilinguisme ont toujours été naturels. « L'homme qui parle deux langues vaut deux hommes » aimait à proclamer notre Empereur Charles Quint ! Les francophones qui l'ont oublié en refusant de parler la langue majoritaire
Et nous n'évoquons même pas l'intérêt pratique de la langue néerlandaise également méprisé par les monolingues français auto satisfaits ! Cette langue, plus ancienne que le français et comportant 4 fois plus de mots que celle-ci, est une formidable introduction à l'anglais et à l'allemand. Les jeunes Flamands d'aujourd'hui figurent parmi les meilleurs polyglottes du monde avec les Luxembourgeois, ce qu'on ne peut pas dire de la majorité de leurs homologues francophones ! C'est aussi une des clefs de la prospérité flamande dans un monde sans frontières !
Nous avons souvent cité ces phrases du poète tchèque Milan HÜBL tant elles reflètent la réalité :
« Pour liquider les peuples, on commence par leur enlever la mémoire. On détruit leurs livres, leur culture, leur histoire. Puis quelqu'un d'autre leur écrit d'autres livres, leur donne une autre culture, leur invente une autre histoire. Ensuite, le peuple commence à oublier lentement ce qu'il est, et ce qu'il était. Et le monde autour de lui l'oublie encore plus vite ».
Voilà résumé l'ethnocide culturel subi par le peuple flamand depuis 3 siècles. Cette épuration sournoise se poursuit de nos jours : interdiction de l'enseignement du flamand et de l'Histoire régionale, suppression en 2006 de la formation de professeurs de néerlandais à l'Université de Lille, décision en novembre 2007 du conseil municipal de DUINKERKE/DUNKERQUE de débaptiser le Collège Michel DE SWAEN (5) pour l'appeler Collège Lucie Aubrac, etc., sans compter l'épuration héraldique à Lille, capitale de la Flandre française, où les drapeaux flamands ont quasiment disparu des monuments publics. Nous pourrions détailler interminablement cette litanie négatrice de l'identité flamande, qui s'inscrit aujourd'hui dans une obsession anti identitaire généralisée !
Il s'agit pour Paris et ses valets locaux de supprimer toute référence flamande en Flandre du sud !
Les Flamands de France n'ont plus rien à attendre de la marâtre française qui ne les a jamais reconnus, et ceci est vrai pour l'ensemble de la Région des Pays-Bas du sud ou « français », dite « norpadcalé ou 59-62 », où les signes de déclin s'accumulent : records de France de chômage, d'illettrisme, de bénéficiaires de minima sociaux, de mortalité infantile, d'alcoolisme, de cancers, de pollution, de sous équipement sanitaire, servilité de l'ensemble de la classe politique qui passe son temps à geindre pour demander des aides diverses à Paris, alors qu'il s'agit de notre propre argent ! Cette servitude des élus déculturés et amnésiques, plombe notre région depuis trop longtemps ! Beaucoup d'entre nous envient cette Flandre du Nord si proche, à l'économie dynamique, aux performances scolaires parmi les 5 meilleures du monde selon les enquêtes annuelles de l'UNESCO (enquêtes PISA) et à la qualité de vie bien connue des habitants de la Région qui s'y déplacent en masse chaque week end.
Il existe une corrélation incontestable entre l'émancipation d'un peuple, c'est à dire la libération de son génie propre, son bien être et sa prospérité économique ! Nos responsables régionaux gagneraient à y réfléchir sérieusement !
On ne s'étonnera donc pas à Paris que les Flamands de France se tournent de plus en plus vers le nord et y trouvent des motifs de fierté et l'opportunité d'une véritable patrie charnelle à aimer !
Il reste une question essentielle, souvent posée, celle de l'identité flamande en France : qui est Flamand et qui ne l'est pas ? Faut-il parler flamand pour se prétendre flamand ? Nous y avons répondu en partie en dénonçant le piège du « réductionnisme linguistique ». Nous pourrions compléter par une réponse plus générale : est Flamand tout natif de parents flamands, issus de la Flandre française qui s'étend de Dunkerque à Douai, même s'il existe de grosses différences entre le Westhoek de langue flamande, et la Flandre lilloise de langue romane (cf. : la Bretagne avec sa partie bretonnante et sa partie de langue gallo). Ceci est la définition minimale, incontestable d'un point de vue historique.
Mais nombreux sont aussi ceux qui étendent cette définition à une bonne partie de l'Artois et du reste de la Région, voire jusqu'à la Somme, c'est-à-dire jusqu'à la plus grande extension du Comté de Flandre. Nous aimerions compléter : est Flamande toute personne « qui se sent Flamande, de racines flamandes », qui ressent au profond d'elle même un sentiment d'appartenance et de fidélité à un pays, la Flandre, à ses paysages, à sa culture, à son peuple, qui soutient les luttes de celui-ci, y compris pour la langue néerlandaise consubstantielle à l'âme flamande, même si cette personne ne le parle pas elle-même !
Un Flamand, même unilingue francophone, qui serait hostile à la langue historique flamande ne mériterait certainement pas le qualificatif de Flamand !
La langue est un obstacle relatif : chacun a pu expérimenter la bonne volonté des « Flamingants » belges les plus déterminés vis-à-vis de quiconque faisait un petit effort pour placer, même maladroitement, quelques phrases en néerlandais ! La réponse se faisant même, dans ce cas là, souvent en français ! Quant à s'afficher comme « Flamand de France », en prime, cela fait immédiatement tomber toute barrière de méfiance pour faire place à une solide convivialité !
Ce point de vue est celui des « Flamands de France » enracinés qui ont conservé une conscience historique, …à ne pas confondre avec certains « Français de Flandre » enfermés mentalement dans leur ghetto hexagonal, derrière la sacro sainte « frontière » et convertis aux Lumières parisiennes.
Nous sommes dans une partie de bras de fer où l'ennemi n'est pas le voisin, mais le système jacobin qui règne aussi bien en France qu'en Belgique, un système négateur de peuples, complice d'un mondialisme dont les ravages sur la diversité des peuples se font de plus en plus sentir.
La proclamation, aujourd'hui possible, d'une « Republiek Vlaanderen - République de Flandre » aura INEVITABLEMENT des répercussions pour nous Flamands de France. Un tel Etat, duquel ne nous sépare aucune frontière naturelle, dont les habitants se nomment Vlamingen/Flamands, comme nous, avec lequel nous partageons 15 siècles d'Histoire, une identité culturelle quasi identique malgré 3 siècles de francisation à outrance, et le même drapeau depuis 1162 , ne pourra que nous attirer et nous rendre la fierté de notre identité profonde.
En effet, nul ne peut contester le fait que nous appartenons aussi à l'ethnie flamande d'Europe !
De même, le Hainaut du Sud est appelé à rejoindre le Hainaut du Nord dans une future fédération wallonne ou autre organisation politique à définir. Les frontières éternelles n'existent que dans les cerveaux des despotes et des mégalomanes, jacobins et fauteurs de guerres par définition !
Le respect de la diversité des peuples porte un nom : FEDERALISME ! Ce principe doit fonder l' « Europe aux 100 drapeaux » que nous appelons ardemment de nos vœux.
1- Le terme « francophone » sera utilisé de préférence au terme « wallon ». Le peuple Wallon, qui a toute notre sympathie en tant que peuple et nation en devenir, n'est nullement visé par cet article, hormis ses éléments qui veulent trahir en demandant l'annexion de leur pays à la France !
2- Court florilège de la conception fransquillonne de la « Nation » Belgique : « Il faut que l'offensive belge ait comme but principal de faire massacrer le plus de Flamands possible » écrivait le rédacteur en chef du journal « La Nation Belge » pendant la 1ère guerre mondiale, ou encore : « il y a deux races en Belgique, l'une pour commander, l'autre pour travailler, et on les distingue par la langue utilisée » (Cardinal MERCIER), le même qui proclamait dans ses lettres épiscopales : « la Belgique sera latine ou ne sera pas ! ». Même si ces citations datent, elles témoignent d'une arrogance francophone toujours présente et d'un sentiment d'humiliation qui n'a jamais totalement disparu chez les Flamands. Et en aucun cas d'une volonté de construire une « Nation » commune !
3- La criminalité belge aujourd'hui n'est ni le fait des Flamands, ni celui des Wallons !
4- Les Bruxellois sont pour la majeure partie des Flamands ! Des Flamands francisés, mais des Flamands ! Pour nous Flamands de France, un peu dans la même situation, ceci ne se discute pas. Un peuple ne change pas de constitution ethnique en changeant de langue ou de propriétaire ! Les colonialistes qui le croyaient, en Indochine et en Algérie, ont été justement chassés de ces pays, et souvent en langue française !
5- Michel DE SWAEN, contemporain de Jan Bart (Jean Baert) et dunkerquois comme lui, est un des princes des lettres néerlandaises, le « Corneille flamand », dont l'œuvre est étudiée dans les écoles et les universités flamandes, néerlandaises et sud africaines. A Dunkerque, sa ville natale, dont il fut aussi l'un des magistrats, il est quasiment inconnu et aujourd'hui jeté aux orties : Mémoire française contre Histoire de Flandre, nous devons comme toujours nous taire !
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin !»
Willem Van Oranje/Guillaume d'Orange
Rekruteringshoofdt