Pour savoir ce qu’est l’identité flamande, nous
devons définir tout ce que nous avons en commun, nous Flamands, et tout ce qui
nous rend différents des « autres ». Et la liste ci-après n’est pas
exhaustive !
-
notre positionnement
géographique, nous définissant comme « Nordiques », c'est-à-dire « riverains de la Mer du Nord »
…et non « Méditerranéens » !
-
nos racines charnelles
les plus lointaines nordico-germaniques…et non « gauloises », « latines »,
« espagnoles » ou « Ch’ti ». Celles-ci nous rendent
plus proches d’un Flamand d’Ypres/Ieper ou d’Anvers/Antwerpen, que de n’importe
quel citoyen français du centre ou du sud. D’ailleurs, nous partageons depuis
toujours le même nom de peuple : « FLAMAND »
et le même emblème national, le « Vlaamse
Leeuw » du Westhoek et de Douai jusqu’à la Zélande !
-
notre histoire
millénaire, dans laquelle, pour nous,
Bouvines (1214) est une défaite et Courtrai (1302) une victoire…et non
l’inverse !
-
notre langue flamande plus ancienne que le
français, parlée par tous nos ancêtres, ayant forgé à jamais nos noms de famille et les noms de nos
villages.
-
notre spiritualité si particulière, qui
doit autant au christianisme qu’à la religion traditionnelle des Francs et des
Saxons qui la précédait (le « paganisme »),
mais également marquée par la résistance farouche à l’Inquisition.
-
notre système de valeurs, notre conception du
monde et notre passion pour l’indépendance et la liberté d’expression.
-
nos paysages et nos
ports,
arrachés à la mer et façonnés par un peuple dont les qualités de travailleurs
sont proverbiales. Notre industrie et notre agriculture, longtemps à la pointe
de l’Europe.
-
nos innombrables
traditions populaires, notre folklore, notre gastronomie, les produits de nos terroirs,
etc.
-
notre architecture (ne devant rien au
génie espagnol !), nos fiers beffrois, symboles de liberté.
-
l’image que les gens du sud ont
de nous, y compris les stéréotypes physiques et mentaux, sans oublier une mentalité et des traits de caractère qui ne
sont pas ceux des gens du sud !
-
Et n’oublions pas ce sentiment diffus, exprimé par énormément de
gens, souvent avec émotion, y compris bien loin du Westhoek, de se « sentir flamands et fiers de
l’être », sans autre justification
Nous appartenons à une ethnie spécifique,
alchimie complexe de tous ces ingrédients. C’est cela l’ « identité » qu’on voudrait nous faire
oublier. Elle s’inscrit dans le double droit du sol et du sang ! Nous ne
négligeons pas cependant les trois siècles de francisation à outrance qui ont
contribué à nous rendre étrangers à nous-mêmes, et à nos frères du nord
(belges). C’est un fait, même si nous combattons cette fatalité !
Défranciser idéologiquement nos esprits est indispensable à tout redressement
de notre petite patrie ! C’est un effort de chaque jour !
Parce que cette identité est forte, on ne peut
la réduire à un seul des critères que je viens d’énumérer. Même si la langue
est un élément essentiel de différenciation, elle n’est pas le seul
critère ! Un peuple peut changer de langue (cf. : les Irlandais),
comme de religion ou de citoyenneté… mais pas d’identité ethnoculturelle, sous peine
de disparition pure et simple ! L’enfant qui ne parlerait plus le flamand
alors que ses parents ou grands-parents le parlaient couramment ne serait plus
flamand ? Cette idée absurde, souvent entendue, est un héritage du
jacobinisme linguistique.
Enfin, définir
son identité, c’est se nommer en tant que membre d’un peuple ou d’une nation.
C’est nommer ce peuple ou cette nation. Nous
sommes des Flamands d’Europe, de citoyennetés administratives diverses
(française en ce qui nous concerne).
Notre Région,
c’est la Flandre et non le « Nord Pas
de Calais » des Jacobins, ni le « Chtiland » des incultes et des « déculturés ». Nous
revendiquons une Région Flandre autonome et maîtresse chez elle !
Notre plus grande patrie, c’est l’Europe des Peuples et non l’Union
Européenne sans âme des mondialistes et des marchands !
Pour conclure, défendre son identité, c’est
accepter que l’autre défende la sienne, c’est vouloir un monde multiple où
chacun puisse vivre sur le sol de ses ancêtres selon ses valeurs et ses lois,
c’est respecter, partout à travers le monde, tous ceux qui défendent avec
courage et honneur leur mode de vie et leur vision du monde face au rouleur
compresseur du mondialisme marchand. Notre combat est aussi un combat pour la
liberté, la liberté de penser et d’exprimer ce que nous sommes et ce que nous
avons toujours été ! Un combat fondamentalement anti totalitaire !
Régis DE
MOL