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 L'histoire de la brasserie dans le Nord/Pas-de-Calais...

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Fabien
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MessageSujet: L'histoire de la brasserie dans le Nord/Pas-de-Calais...   L'histoire de la brasserie dans le Nord/Pas-de-Calais... EmptyMer 12 Déc - 22:19

La région doit sa tradition brassicole à plusieurs facteurs. Le premier est lié au climat. La vigne ne pousse pas dans la région à cause du manque d'ensoleillement et de la relative fraîcheur. Le second est à l'avantage des deux départements : ils diposent d'eaux souterraines abondantes et de terres fertiles permettant la culture des matières premières de la bière : le blé, l'orge et le houblon.




Lille comptait 29 brasseries eà la fin du XIXème siècle
En 1891, on recensait en France 2732 brasseries dont 1134 dans le Nord et 517 dans le Pas-de-Calais. 19 ans plus tard, leur nombre passe à 1353 dans le Nord et 575 dans le Pas-de-Calais. En 1937, selon l'annuaire Grau, le déclin est déjà perceptible puisqu'on dénombre 943 brasseries régionales. En 1957, leur nombre passe à 179...
A la fin du XIXème siècle, les brasseries se répartissaient sur l'ensemble de la région de manière inégale avec une densité plus forte dans le Nord que dans le Pas-de-Calais. On trouve de nombreuses brasseries dans les arrondissements de Valenciennes, Cambrai, Avesnes-sur-Helpe, Dunkerque et Saint Omer. La Flandre française compte également de nombreux établissements. Ailleurs, la densité est moindre sauf dans les grandes villes comme Lille (29 brasseries), Arras, Calais et Boulogne-sur-Mer.



Ancienne brasserie de Monceau-St-Waast
Le développement des brasseries au XIXème siècle trouve son origine dans les progès apportés par la révolution industrielle : les opérations de brassage se mécanisent, la machine à vapeur permet de produire plus et de remplacer la main d'oeuvre. Dans la région, les travaux de malterie et de brasserie ont été effectués par des hommes jusqu'en 1920.
Au début du XXème siècle, la grande majorité des brasseries sont des entreprises artisanales. On brassait pour un secteur bien défini : la livraison s'effectuait dans un périmètre maximum de 10 kilomètres et la production ne dépassait pas 5000 hectolitres. Les brasseurs produisaient essentiellement des bières de fermentation haute.



Vieux camion Citroën B14 datant de 1926

En 1927, la carte montre la même répartition mais de nombreuses brasseries ont souffert ou ont été détruites pendant la première guerre mondiale. Les armées, à la recherche de métaux ferreux et non ferreux comme le cuivre, n'hésiteront pas à piller les brasseries. Dans le Pas-de-Calais, de nombreuses fermes-brasseries n'ont pas réussi à renaître de leurs cendres.

Face au désastre et dans l'attente des dommages de guerre, de nombreux brasseurs cesseront toute activité ou se regrouperont pour former des coopératives ou des unions de brasseries. Le processus de concentration se met en branle. Destructions, regroupements, en 1939, on ne dénombre plus que 919 brasseries dans les deux départements, soit la moitié de moins que 25 ans plus tôt. Le vent du progrès continue de souffler sur la région : les livraisons se font en camions permettant de vendre davantage, plus loin et moins cher. Les recherches de Pasteur, la généralisation de la fermentation basse (déjà en service depuis 30 ans dans l'Est de la France) vont révolutionner la brasserie régionale mais, ces innovations coûtent cher et imposent des moyens financiers importants notamment pour l'achat de matériel de refroidissement et de soutirage (mise en bouteilles). Les plus petits n'y survivront pas.


Le cuivre des cuves était très recherché pendant les guerres


La seconde guerre mondiale apportera son triste lot de destructions et de pillages, la région étant une nouvelle fois en première ligne. Au sortir de la guerre, les brasseurs durent faire face à un autre drame. La concurrence du vin se fit de plus en plus sévère. La consommation de bière baissa de 30 %. Le vin, denrée rare pendant la guerre, avait gardé ses lettres de noblesse, il était de bonne qualité alors que la bière, de faible densité et très légère (0,5 % Vol. Alc.) ressemblait à de l'eau gazeuse parfumée au houblon. Les matières premières ont fait l'objet de restrictions jusqu'en 1950. Les brasseurs n'avaient donc pas les moyens de produire une bière de bonne qualité. Autre événement tragique pour la brasserie régionale : l'arrivée de nouvelles boissons (bières importées, soda, limonade...) qui les fragilisa encore un peu plus. En 1950, on ne compte plus que 137 brasseries.



Le Pélican
Sur le plan industriel, la concentration se poursuit : la production progresse dans de grands établissements, modernes, se livrant à une concurrence acharnée. En 1968, on dénombre 71 brasseries, 45 en 1976, 23 en 1985. De nombreux brasseurs délaissent la fabrication pour devenir dépositaires et s'installent dans les grandes villes (GBM à Roubaix, devenu aujourd'hui Terken, Pélican à Lille ou Motte-Cordonnier à Armentières). L'arrivée des supermarchés et hypermarchés mettera un terme à cette activité et aura raison des dernières brasseries familiales.
Aujourd'hui, on en dénombre 28 (selon notre propre recensement). Cette reprise est due à la multiplication des micro-brasseries comme à Fourmies, Lille, Calais ou encore Saint-Pol-sur-Ternoise.


Actuellement, les brasseries, toutes catégories confondues, sont disséminées sur l'ensemble de la région et affichent leur diversité. Entre la brasserie "La Choulette" à Hordain et la brasserie ultra-moderne d'Heineken à Mons-en-Baroeul, difficile d'établir un rapport. Le patrimoine culinaire de la région a survécu aux guerres, à la concurrence, à l'industrialisation et c'est sans doute cela le plus important pour les papilles des consommateurs et amoureux de cette région. Les brasseurs du Nord ont leur fierté, leur richesse et leur savoir-faire comme arguments de vente face aux multinationales de la bière pour notre plus grand bonheur.
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