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 Les loups en flandre

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De_Vlaamse
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De_Vlaamse



Les loups en flandre Empty
MessageSujet: Les loups en flandre   Les loups en flandre EmptyDim 28 Oct - 14:38

Les loups en flandre Ferme_10

Désormais, quand on parle du loup... on ne voit plus sa queue, du moins dans nos régions, et ce personnage ne se retrouve plus que dans les contes ou les légendes. Depuis bien des années, ces animaux ont disparu de nos contrées ne laissant derrière eux que quelques souvenirs dans la mémoire des plus anciens d'entre nous.

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Au temps des seigneurs plus encore que de nos jours, quand les forêts épaisses recouvraient une bonne partie de nos terres. Les bêtes sauvages pullulaient et tout particulièrement dans les Flandres, les sangliers, les cerfs et les loups. Si ceux-là apportaient à table une nourriture bonne et suffisante, ces derniers étaient un grand danger pour la population, ils étaient chassés pour ne pas faire tort aux bonnes gens et protéger les bêtes à laine. A Morbecque et dans la région immédiate, les loups étaient très fréquents et suivaient un chemin qui reliait les bois depuis Clairmarais à la forêt de Nieppe. Un chemin orienté nord-ouest/sud-est, passant par les petits bois de la Serre, d'Ebblinghem, du Bonsberg, des Huit-Rues, de la Fanque et de la Cruysabeele, reliait les grandes forêts par autant de refuges. La "rue des Loups"; à Sercus, le chemin des Loups" de le Nieppe à Ebblinghem, celui qui traverse le bois de Renescure sur le "Mont d'hiver" ou encore le "Hondestraat", en bordure d'Hondeghem rappelant ce souvenir.

Des documents nombreux subsistent sur des épisodes dramatiques, en période de famine où les malheureux trouvaient à rogner quand les loups avaient fait leur curée sur des chiens ou des chevaux. Les prêtres ne faisaient pas mention, dans leurs actes de décès, puisqu'ils n'en étaient pas tenus, de la cause de la mort des paroissiens, sauf cas rare, mais l'émotion due à la présence de ces animaux devenus légendaires et mythiques est restée bien ancrée.

Le cahier de doléances de Morbecque précise que : l'on se plaint de ce qu'on a ôté le fusils aux habitants par ordre du gouverneur de la province ; ils demandent la restitution pour se garantir contre les bêtes féroces et les voleurs, etc ; "l'on demande que le gibier soit diminué pour éviter au "tord" qu'il fait aux avéties".

Quelques cahiers de villages voisins soulignent tout autant leur inquiétude devant ces bêtes féroces. A Hardifort, " l'on vient à main forte nous lever notre défense contre les voleurs, les loups, les chiens enragés ". A Quaestraete sous Cassel, on évoque également loups et chiens enragés ; à Watou-France (cure de Steenvoorde) ou à Socx, encore :..."ni préserver la perte de ses bestiaux occasinnée par les loups..."

Une lettre du 18 février 1841 (archives de Morbecque, réserve non classée), que le maire adresse au préfet, mentionne "un loup de grande taille ; tout porte à croire qu'au moins une grande famille existe encore dans l'un des bois de Morbecque. (ll) espère parvenir à le détruire à l'aide de la population, notamment celle des gardes-chasse qui se montrent vigilants en toutes occasions" . (ll va se concerter avec le seigneur du lieu pour faire la chasse avec ses chiens...)

Ce danger permanent explique que les éleveurs serraient les colombages extérieurs de leurs bergeris ou de leurs étables ; l'odeur des bêtes attiraient les loups qui, même s'ils grattaient le pisé (torchis), n'auraient pas pu passer. Ces étables étaient d'ailleurs fréquemment appelées granges à loups.

" 18 mai 1720 - Le Grand Louvetier de France, le Marquis d'Heudicourt, nommé lieutenant de louveterie dans l'étendue de la Flandre. "Pierre Françis Hubert dit le forstier, écuyer lieutenant de louveterie particulier de la Motte au bois (ancien officier de Dragons) avait droit d'appeler un homme par feu (foyer) pour assister à la grande chasse sous peine d'amende; il pourra lever sur chacun habitant par feu de deux lieues à la ronde de... où la prise aura été faite savoir 2 deniers parisis pour les loups et louveteaux et 4 deniers pour la louve et louvette (les ecclésiastiques et les mendiants étant exemptés)".

(extrait du livre de Jacque Messiant , chateau de Morbecque)
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Les loups en flandre Loup1410
Les Hommes et les Loups

Un pays sans loup, c’est un pays sans légende. A la naissance de la vapeur, dans les campagnes froides, les écoliers en sabots, les mains en porte-voix criaient vers les châtaigneraies : loup montre-toi. Que je te casse les reins avec mon bâton. Le silence répondait à la comptine des buissonnières à la communale. A la veillée, entre la broderie des trousseaux et la peinture des santons, l’ancêtre effrayait les promis avec la férocité des louves. On rentrait chez soi en se tenant fort la main. Bien sûr parfois on retrouvait au petit matin, au fond d’une bergerie, deux ou trois innocentes victimes, le manteau de laine fleuri d’un coquelicot à la gorge ou sous le ventre encore chaud. On décrochait tous les fusils et l’on faisait une longue battue avec dans la poche de sa veste, une gourde de gnole, du pain, et un morceau de fromage. C’était la France de jules FERRY, celle de nos lointaines colonies, celles de la rente d’or. Et puis se termina le siècle. Les loups disparurent devant l’ électricité, les premières voitures aux vitesses terribles. Le calme des bois disait pour certains la fin de la terreur, les nourrissons sans servante, les troupeaux avec un seul chien. Les loups étaient soi-disant partis en exil dans quelques pays de l’Austro-Hongrie, vers cet Est de bohémiens, voleurs de poules et vendeurs de paniers. Alors nos forêts devinrent orphelines. Et nos peurs modernes. Pauvre transhumance des bêtes désormais transportés en camionnettes. Adieu fifres, tambours et chansons de berger. Adieu veillées, colporteurs, ancêtres savants. Un pays sans loup, c’est un pays sans légende. Revenez frères loups, nous nous partagerons comme dans cette ancienne France, de miel, de pierres pour les cathédrales, de blés royaux, les territoires de notre nouvelle enfance. A vous les bois, les vallées, les ruisseaux redécouverts. A nous les arbres, les routes petites et gentilles, l’eau claire et les fleurs inconnues. Revenez frères loups. Le Bon Dieu a crée et les hommes et les loups, et du ciel, il mesure et le bien et le mal de chacun. Et lui seul sait bien sur cette terre qui se conduit moins en homme et plus en loup. Nous sommes du même pays, du même soleil, des mêmes ombres, des mêmes légendes.

Cet extrait est tiré du CD "Traces de Loups" - Groupe Loup France /IMP - Copyright 1993 Epuisé.
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