Des artistes sur un tracteur... et Lorgies qui veut se faire

Des artistes sur un tracteur... et Lorgies qui veut se faire un nom...

L’affaire de la semaine
C’est toujours l’affrontement entre les sans papiers et la préfecture. Après leur interpellation mercredi dernier -alors qu’une centaine d'entre eux campait depuis le 25 juillet au sein de la bourse du travail- 63 sans papiers ont été remis en liberté depuis vendredi. En effet, le juge des libertés et de la détention a jugé la plupart de ces interpellations «non valides» pour vice de procédure. Néanmoins, même s’ils ont été relâchés, ces étrangers, dont une cinquantaine observe une grève de la faim, restent sous la menace d’un arrêté de reconduite à la frontière.

Dès lundi, le tribunal administratif examinera leurs dossiers pour évaluer le bien-fondé de ces reconduites. Le préfet qui, à plusieurs reprises, a mis en doute la sincérité de leur mouvement, réclame au comité des sans papiers 59 d’appeler à l’arrêt de la grève de la faim qu’il considère comme du «chantage». Il fixe un rendez-vous le 31 août aux associations pour une étude des dossiers de régularisation au cas par cas, en misant sur un retour au calme d’ici là.

L’escapade de la semaine
L'un des deux jeunes «pensionnaires, échappés depuis une semaine du centre éducatif fermé de Liévin, a été retrouvé jeudi. Son camarade court toujours. Les deux jeunes, âgés d'une quinzaine d'années, ont fui le lendemain et le sur-lendemain de leurs arrivées respectives, en escaladant un muret. Ils étaient les deux premiers mineurs à être accueillis au sein de cette structure inaugurée le 25 juillet. Le jeune retrouvé a été placé en détention à la prison de Longuenesse avant que le juge des enfants ne prenne une nouvelle décision de placement.

Dans le même temps, la Garde des sceaux, Rachida Dati, visitait, ce jeudi, le centre de placement immédiat de Bruay-La-Buissière, structure de détention alternative à destination des mineurs. A cette occasion, une semaine après l’adoption de la loi sur la récidive supprimant, dans certains cas, les excuses de minorité chez les jeunes récidivistes, la ministre a annoncé l’ouverture prochaine d’un nouveau centre éducatif fermé à Cambrai.

Le rebondissement de la semaine
Pas de relèvement du numerus clausus. La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, s’est prononcée contre la solution réclamée par les étudiants de la faculté de médecine, soutenue par le président de l’université de Lille II. Il s’agissait de mettre fin au conflit qui oppose une dizaine d’étudiants, d’abord reçus puis recalés suite à la reconduction d’une épreuve de statistiques, aux autres.

La ministre s’en remet à la délibération du tribunal administratif de Lille prévue le 25 septembre, qui annulera ou pas les épreuves de passage en seconde année. La pré-rentrée de la faculté de médecine (prévue le 17 septembre) pourrait être compromise.

Le nom de la semaine
Elle pourrait rejoindre le club fermé des «communes aux noms burlesques et chantants». La commune de Lorgies, située entre Béthune et La Bassée, a fait l’unanimité lors de la cinquième rencontre de la trentaine de communes aux patronymes fantaisistes comme Arnac La Poste, Vatan, Trécon ou encore Montcuq. Le conseil municipal de Lorgies votera son ralliement définitif à cette association décidée «à se faire un nom sur un nom». La région compte déjà un adhérent, la commune de Bellebrune, située non loin de Boulogne sur Mer.

Le festival de la semaine
A partir de vendredi et pendant tout le week-end, la commune d’Aulnoye Aymeries dans l’Avesnois organise son festival, Les nuits secrètes. Parmi les têtes d’affiches attendues: Arno, Sanseverino, Jean-Louis Murat ou encore Laurent Garnier. Au total, 70 concerts sont prévus, déclinés dans tous les styles de musique. Originalité du festival: des artistes qui se produisent sur un tracteur en mouvement ou ces bus mis à disposition de spectateurs emmenés vers une destination inconnue.

Pour l’occasion le conseil régional a prévu un week-end de trois jours TER-Vert. Cela donne la possibilité au public de se procurer des billets de train pour l’Avesnois, avec escale à Aulnoye-Aymeries, pour un euro seulement.

Amicalement