La langue faisant partie intégrante de la personnalité de l'individu, il est demandé que pour nous Flamands de France soit enseignée la langue maternelle, que celle-ci ne soit plus ravalée au rang de dialecte, de sous culture. C'est une atteinte à notre dignité que celle de nous interdire de nous exprimer dans la langue de nos pères, et criminelle l'attitude de l'Etat refusant de mettre les moyens en hommes et en matériel pour transmettre correctement la langue de nos ancêtres. Vouloir faire croire que notre volonté est de rejeter la culture française est une aberration, un acte de pure mauvaise foi. Au contraire, notre malheur est d'être devenu des monolingues quand nous aurions pu être des bilingues. Nous Flamands de France mesurons combien notre situation géographique est une chance mais encore faut-il qu'on nous laisse la saisir, l'exploiter, entrer en commerce avec non seulement la partie belge de la Flandre mais encore avec l'ensemble du bassin de la Mer du Nord, bassin aussi naturel pour nous qu'est celui de la Méditerranée pour les Occitans.
Pour que notre culture s'épanouisse dans des conditions normales, il importe que nous créons des émissions diffusées par la télévision régionale, qu'il soit donné une plus large place à la culture de notre région afin de résister à l'américanisation qui menace l'Europe, aussi bien occidentale qu'orientale. Un programme d'échange d'émissions régionales doit être envisagé afin de faire mieux connaître le charme de nos contrées qui n'ont pas que la couleur des brumes et l'odeur des pavés mouillés. Nous devons faire disparaître les clichés entre les régions source d'incompréhension, de divisions, de préjugés stériles pour l'ensemble de la communauté humaine.
Seule la forte personnalité de notre région, dont les caractères sont reconnus permet d'attirer les investisseurs étrangers pour se frotter à leur savoir faire et faire ressusciter ainsi notre propre culture entrepreneuriale et marchande. Que soit reconnu notre goût du travail bien fait, notre souci du beau, et qui nous permette de retrouver cette réputation qui hier, à travers toute l'Europe, faisait le renom de la Flandre.
Aussi, nous exigeons de substituer le nom de NORD PAS DE CALAIS par celui de FLANDRE ARTOIS HAINAUT qui est le nom authentique de notre région. Le mot NORD ayant, il suffit d'en faire une étude à travers l'Hexagone pour s 'en convaincre, une connotation péjorative desservant les intérêts économiques, culturels de notre région.
Aussi nous nous engageons à défendre notre Flandre car nous ne pouvons consentir à voir disparaître notre peuple dans un conglomérat de peuples ayant perdu toute personnalité, ne vivant plus qu'au rythme des hit-parades, se "goinfrant" de fast-food. Nous devons agir afin de transmettre notre terre à nos enfants, libre et forte de ses richesses propres. Celui qui refuse le combat renonce à la vie. L'action doit être quotidienne pour la Flandre. C'est dans ces petites taches quotidiennes que l'on se prépare à en assurer de plus grandes.
Faut-il que les revendications des Flamands de France soient cantonnées uniquement dans les associations culturelles?
Faut-il laisser la gestion de nos affaires à des fonctionnaires carriéristes pour qui le passage en Flandre n'est qu'une étape qu'ils veulent bien sûr brillante et surtout sans histoire?
Doit-on laisser notre avenir aux mains de politiciens ambitieux plus soucieux de faire plaisir aux états-majors parisiens qu'aux électeurs que l'on a tôt fait d'oublier sitôt les échéances électorales passées?
Il nous parait incontournable de créer chez nous une force politique qui soit capable de rendre le pouvoir aux citoyens, de rétablir une véritable démocratie, à ne plus rendre des comptes à des hauts fonctionnaires anonymes désignés par Paris ou Bruxelles.
Dans le passé un parti politique, le V.F.P. tenta d'apporter une solution. Hélas depuis cette force politique a quasiment disparu de la scène politique régionale. Faut-il pour autant en conclure qu'il n'y a pas de place pour un parti politique régionaliste en Flandre ? Nous ne le crovons pas et c'est pourquoi aujourd'hui nous mettons en place cette nouvelle force pour que le pouvoir revienne aux citoyens.
Notre ambition n'est pas de se situer à droite ou à gauche, de faire plaisir à telle fraction politique déjà établie, notre ambition est de rendre la FLANDRE aux Flamands !
La France, hier était plurielle, avec ses Basques, ses Bretons, ses Alsaciens, ses Flamands... Elle nie aujourd'hui ces identités qui pourtant sont autant de chance pour elle. Ce ne sont pas les peuples frontaliers qui diront le contraire à l'heure des échanges commerciaux dans cette Europe que l'on veut réduire à un immense supermarché. Au nom de l'intégration-assimilation, LES PEUPLES DOIVENT ALORS RENONCER A LEUR IDENTITE, comme à tous ceux que l'on a arraché de leurs terres natales, leur faisant croire aux miracles économiques européens. Les immigrés quittèrent famille, patrie pour un peu d'argent, mais ils doivent renoncer à leur identité à leur tour, à leurs croyances, à leurs âmes...
Nous savons d'avance que nous allons gêner les grands partis politiques hexagonaux qui n'écoutent les régions qu'aux veilles des échéances électorales, lisant même par-fois, pour mieux séduire leur électorat, de la langue locale. Nous ne pouvons indéfiniment attendre le bon vouloir des "princes" parisiens et demain de Bruxelles. Nous appelons tous ceux qui veulent une politique véritable pour le bien de chacun dans une Flandre riche et prospère à nous rejoindre.
Vive la Flandre !
Van al myne krachten zal ek voor de hereniging van alle Vlaemingen in onafhankelyk Groote-Vlaenderen van Vrankryk en België stryden.
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