Les pigeons volent et la cyanobactérie fait des siennes...

Tous les jours découvrez un aperçu de l'actualité de la semaine passée dans les huit éditions de 20 minutes. Le lundi, c'est au tour de Lille.

L’affaire de la semaine:
Coup de filet sur les trafiquants de crocodiles. La sûreté urbaine de Lille vient de démanteler un réseau bien organisé, accusé d’avoir dérobé près de 7.000 articles de la marque Lacoste au sein de l’enseigne de l’espace Mac Arthur Glen de Roubaix. Le préjudice est estimé à plus de 700.000 euros. Ce butin a été réuni grâce à un mode opératoire bien rôdé. En première ligne, des mères de famille maniant une poussette à double-fond, conçue pour amadouer les suspicieux et tromper les portiques anti-vol. La marchandise était ensuite confiée à plusieurs receleurs qui écoulaient les vêtements à des prix défiant toute concurrence. Sur la vingtaine de personnes interpellées, six personnes, dont cinq hommes, ont été mises en examen, dont des vigiles du magasin soupçonnés de complicité. Quatre ont été écrouées.

Le bras de fer de la semaine
Interpellés sans raison. La cour d’appel de Douai a jugé que les interpellations de 32 sans-papiers, s’étant rendus aux urgences de l’hôpital de Lille, afin d’y effectuer un contrôle médical lié à une prétendue grève de la faim, n’étaient pas «motivées». Cette intervention des forces de police avait pourtant été ordonnée par la préfecture de région. Dans la foulée de cette décision de justice, le préfet a fait savoir qu’il voulait remettre à plat son dispositif de dialogue avec les associations de soutien aux sans-papiers. En ligne de mire: le comité des sans papiers 59 (CSP 59) dont le préfet Daniel Canépa conteste certaines méthodes.

Le personnage de la semaine
Passionné et obstiné. José de Sousa, le président nordiste de la fédération française de colombophilie a finalement obtenu, vendredi, la levée du confinement des pigeons voyageurs, instituée depuis la découverte du virus H5N1 sur trois cygnes en Moselle. José de Sousa avait menacé, quelques jours plus tôt, d’organiser des lâchers de pigeons illicites pour dénoncer des mesures de précaution, considérées comme exagérées par les coulonneux. Les compétitions ont donc repris ce week-end.

L’intrus de la semaine
Elle se nomme cyanobactérie et vient gâcher les manifestations de Tourcoing Plage, déjà contrariées par le mauvais temps de cette première partie de saison. Cette algue bleue peut, au contact de la peau, provoquer des démangeaisons voire des intoxications alimentaires en cas d’ingestion d’eau. Par principe de précaution, toutes les activités nautiques ont, pour l’instant, été suspendues. La baignade dans le canal de Roubaix étant, par ailleurs, déjà interdite. Toutes les autres activités de Tourcoing Plage sont maintenues jusqu’au 29 juillet.

Le patrimoine de la semaine
Les pierres du Vieux-Lille réservent des surprises. Cette semaine, des spécialistes du patrimoine, ont mis à jour une façade d’immeuble d’inspiration Renaissance (fin XVIème), lors d’un chantier de rénovation d’un magasin du Vieux-Lille. Cette façade rarissime, jusqu’alors cachée en partie par des boiseries, présente un décor d’arc et d’éléments sculptés, notamment en forme de coquille Saint Jacques. Mais samedi, c’est un immeuble situé rue de la Clé qui a dû être complètement étayé par un corps spécial de pompiers en raison d’un risque d’écroulement. La rue a été fermée le temps de procéder à ces travaux. L’immeuble du 18ème n’aurait pas résisté aux travaux entrepris par le nouvel occupant du fonds de commerce.

La découverte de la semaine
C’était l’usine à couteaux suisses de l’homme de Neandertal. L’institut national de recherches archéologiques préventives a découvert, à Saint-Amand-les-eaux, un atelier de l'Homme de Neandertal. Celui-ci accueillait, il y a 50.000 ans, des artisans dotés d’un grand savoir-faire, qui produisaient des bifaces –véritable «couteau suisse»- de cette période glaciaire. Près de soixante d’entre eux ont été retrouvés sur le site. L’ancien atelier préhistorique deviendra, dans quelques mois, un centre commercial.

Daniel Mihailescu AFP/Archives ¦ Des pigeons sur un arbre.



Caroline Behague

Amicalement