Le Parlement européen lève l’immunité parlementaire de Frank Vanhecke
Le Parlement européen a levé mardi à une large
majorité l’immunité parlementaire de Frank Vanhecke, poursuivi en
Belgique en tant qu’éditeur responsable d’une publication.
Par
564 voix contre 61 (et 42 abstentions), les eurodéputés ont décidé de
lever l’immunité de l’ancien président du Vlaams Belang, comme ils
l’ont déjà fait à plusieurs reprises par le passé pour d’autres membres
comme Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch.
Bruno Gollnisch
est monté au front mardi avant le vote pour prendre la défense de Frank
Vanhecke, en affirmant que les poursuites à son encontre avaient un
caractère politique. Il a demandé le renvoi du dossier en commission,
mais ses arguments ont été rejetés par l’assemblée, qui a ensuite donné
le feu vert à la levée de l’immunité.
Franck Vanhecke fait
l’objet de poursuites pénales engagées par le bourgmestre de
Saint-Nicolas, Freddy Willockx (sp.a), après la publication en 2005
d’un article dans le journal local du Vlaams Belang.
Le texte
incriminé évoquait la profanation de sépultures dans le cimetière de
Tereken, en suggérant que les coupables seraient des jeunes gens
d’origine étrangère. L’auteur affirmait au sujet des “étrangers”
qu’”une culture n’ayant plus aucun respect pour les morts et pour les
symboles d’une foi différente est une culture dévoyée”. Il ajoutait
qu’”il ne serait pas bon de jeter un voile discret” sur ces agissements.
Franck
Vanhecke a déploré mardi “être poursuivi pour une futilité, à savoir un
texte dans une gazette locale du parti, au sujet d’un cas de vandalisme
dont le bourgmestre nie qu’il a été commis par des allochtones”.
Il
entend plaider vigoureusement sa cause devant la justice belge, en
basant sa défense sur la notion de responsabilité en cascade. La loi
belge ne vise en effet qu’au second rang l’éditeur d’une publication.
En l’occurrence, l’identité de l’auteur de l’article est connue et lui
seul devrait être condamné.
Décidément, face à la crise, la répression tourne à plein régime…